Notre site de T.P.E. sur :
La méthanisation
Ou comment transformer nos déchets en énergie
Nos expériences
Dans le cadre de ce T.P.E. nous avons mis en œuvre un protocole expérimental pour vérifier la production d'un gaz combustible à partir de déchets végétaux.  
Nous avons ainsi réalisé de nombreuses expériences, dans diverses conditions, pour mettre en évidence la production de gaz par des déchets placés en milieu anaérobie, et la présence de méthane dans ce gaz.

Nous avons rédigé un journal détaillé de nos expériences, que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien :



Cette page propose le bilan de ces différentes expériences.

Nous avons conçu notre propre matériel.
Protocole expérimental :
  • On place des déchets végétaux dans notre dispositif 
  • On observe chaque jour la production de gaz 
  • S'il y a eu production de gaz, on tente de l'enflammer 
Les seuls déchets auxquels nous avons eu accès étaient végétaux : déchets de légumes et de fruits, tontes...
Tableau récapitulatif de nos expériences

Déchets utilisés
Volume des 
digesteurs 
(remplis au 3/4) 
T° 
(en °C)
Volume moyen
de gaz produit chaque jour
Test de combustion
Déchets végétaux, 
à sec
2L
aa18aa
100 à 150mL     
Pas de flamme
Déchets végétaux 
+ eau distillée
5 x 1,5L 18 500mL Pas de flamme
Déchets végétaux 
+ eau distillée  
2L 38
400mL Pas de flamme
Déchets végétaux 
+ 400mL d'huile végétale
2L 38 500mL Non concluant
Déchets végétaux ayant subi
une phase de maturation dans un compost (2-3 mois)
2L 38 300mL Pas de flamme
En moyenne, la production de gaz ralentit au bout d'une semaine.
Conclusion des premières expériences
Les expériences ont été menées en respectant les conditions favorables à la méthanisation (anaérobie, milieu humide ou sec, température…). Le gaz obtenu contenait majoritairement du dioxyde de carbone, et était ininflammable. L'hypothèse qui nous semble la plus plausible est la suivante : les bactéries méthanogènes, qui permettent la formation de méthane à partir des composés produits par d'autres micro-organismes, seraient quasi absents de nos mélanges de déchets végétaux. Ces bactéries sont naturellement présentes dans le système digestif des animaux, notamment des ruminants comme la vache. Pour que la méthanogénèse puisse avoir lieu, il faudrait un mélange contenant des déjections de ruminants, ou alors introduire des bactéries issues de cultures. Toutes les matières organiques sont peut-être méthanisables, mais certaines nécessitent un apport externe de bactéries. 
 

Vérification de cette hypothèse

Pour vérifier notre hypothèse, nous avons réalisé une dernière expérience, en ajoutant aux déchets l'équivalent d'un verre d'«activateur biologique pour fosses septiques» contenant des bactéries méthanogènes. Comme déchets, nous avons utilisé du fumier de cheval pasteurisé car nous ne souhaitions pas renouveler encore une fois l'expérience sale et fastidieuse de la mise en bouteille des déchets végétaux... La bouteille de 2L contenant le mélange de fumier, d'eau distillée, et de granules d'«activateur biologique» était à nouveau placée dans un bain marie à 38°C.
Résultats de cette dernière expérience

Dates
 Volume de gaz produit 
durant la période
Test de combustion
 (avec un même poids de
125g placé sur la cloche)

Estimation de la concentration
en méthane
Du 03/02
au 08/02
400 mL
Pas de flamme < 25 %
Du 08/02
au 12/02
250 mL
Petite flamme bleue
env. 5 mm de haut
très instable
> 25 %
Du 12/02
au 15/02
250 mL
Flamme bleue
1 cm, stable
> 50 %
Du 15/02
au 18/02
200 mL
Flamme bleue
1 cm, stable
> 50 %
Du 18/02
au 22/02
250 mL
Flamme bleue
1 cm, stable
> 50 %
Du 22/02
au 29/02
350 mL Flamme bleue
1 cm, stable
> 50 %
Conclusion

Grâce à cette dernière expérience, nous avons pu démontrer l'hypothèse formulée dans la conclusion des premières expériences : en ajoutant des bactéries méthanogènes à de la matière organique dans les conditions adéquates, celle-ci peut être transformée en méthane.