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La méthanisation
Ou comment transformer nos déchets en énergie
Visions d'avenir
La méthanisation est une technique relativement nouvelle, et encore peu développée. En 2013, on comptait 242 installations en France, dont 140 à la ferme. La puissance moyenne des installations rurales est de 217 kW. C'est relativement peu par rapport à l'Allemagne, pays où la méthanisation est la plus développée en Europe, qui comptait 7900 installations à la ferme en 2014, avec une puissance moyenne de 440 kW.
Les modèles français et allemand sont différents. L'Allemagne compte de nombreux élevages hors-sol, qui sont bien adaptés pour les installations de méthanisation. En effet, on y trouve plus d'animaux, donc plus de déchets exploitables, et la collecte des déjections est plus aisée. L’Allemagne est un pays globalement plus froid que la France, les fermes ont donc des besoins de chaleur plus important. De plus, la production de chaleur est le mode de valorisation du biogaz qui possède le meilleur rendement. Tous ces facteurs permettent une meilleure rentabilité et pourraient expliquer le grand nombre d'unités de méthanisation à la ferme en Allemagne.
En France, les effluents d'élevage représentent la majorité de l'approvisionnement des unités de méthanisation à la ferme. En Allemagne, ce sont les cultures énergétiques qui sont majoritaires, suivies des effluents d'élevage. En effet, en Allemagne, des cultures de maïs sont développées spécialement pour être méthanisées. En France, les cultures énergétiques sont très peu utilisées. L'usage de terres agricoles à des fins de production énergétique est souvent controversé, puisqu'elles ne sont pas utilisées pour nourrir les hommes.
Selon l'office franco-allemand pour les énergies renouvelables, en 2013, l'électricité issue de la méthanisation représentait 4,4 % de la production électrique totale en Allemagne, contre seulement 0,4 % en France.
En France, de nombreux projets de méthanisation sont en développement. Par exemple, le 2 novembre 2015, à Claye-Souilly (77), Veolia a inauguré une nouvelle centrale électrique fonctionnant en captant le gaz produit par des déchets ménagers enfouis dans une décharge. Cette centrale permettra de produire 185 GWh par an. Dans le même département, à Moussy-le-Neuf, une usine de méthanisation est en construction. Elle permettra, après sa mise en service en 2016, de traiter 50 tonnes de déchets par jours (fumier de cheval, déchets de production céréalières), et de produire 12500 MWh par an sous forme d'électricité et de chaleur (cogénération). L'ADEME estime qu'environ 1000 nouvelles usines de méthanisations verront le jour d'ici 2020.
La méthanisation a toute sa place parmi les nouvelles formes d'énergies. Mais son développement en France à plus grande échelle nécessiterait l'assouplissement d'un cadre légal particulièrement contraignant.
Modèles français et allemand
Les modèles français et allemand sont différents. L'Allemagne compte de nombreux élevages hors-sol, qui sont bien adaptés pour les installations de méthanisation. En effet, on y trouve plus d'animaux, donc plus de déchets exploitables, et la collecte des déjections est plus aisée. L’Allemagne est un pays globalement plus froid que la France, les fermes ont donc des besoins de chaleur plus important. De plus, la production de chaleur est le mode de valorisation du biogaz qui possède le meilleur rendement. Tous ces facteurs permettent une meilleure rentabilité et pourraient expliquer le grand nombre d'unités de méthanisation à la ferme en Allemagne.
En France, les effluents d'élevage représentent la majorité de l'approvisionnement des unités de méthanisation à la ferme. En Allemagne, ce sont les cultures énergétiques qui sont majoritaires, suivies des effluents d'élevage. En effet, en Allemagne, des cultures de maïs sont développées spécialement pour être méthanisées. En France, les cultures énergétiques sont très peu utilisées. L'usage de terres agricoles à des fins de production énergétique est souvent controversé, puisqu'elles ne sont pas utilisées pour nourrir les hommes.
Selon l'office franco-allemand pour les énergies renouvelables, en 2013, l'électricité issue de la méthanisation représentait 4,4 % de la production électrique totale en Allemagne, contre seulement 0,4 % en France.
De nouveaux projets en France
En France, de nombreux projets de méthanisation sont en développement. Par exemple, le 2 novembre 2015, à Claye-Souilly (77), Veolia a inauguré une nouvelle centrale électrique fonctionnant en captant le gaz produit par des déchets ménagers enfouis dans une décharge. Cette centrale permettra de produire 185 GWh par an. Dans le même département, à Moussy-le-Neuf, une usine de méthanisation est en construction. Elle permettra, après sa mise en service en 2016, de traiter 50 tonnes de déchets par jours (fumier de cheval, déchets de production céréalières), et de produire 12500 MWh par an sous forme d'électricité et de chaleur (cogénération). L'ADEME estime qu'environ 1000 nouvelles usines de méthanisations verront le jour d'ici 2020.
La méthanisation a toute sa place parmi les nouvelles formes d'énergies. Mais son développement en France à plus grande échelle nécessiterait l'assouplissement d'un cadre légal particulièrement contraignant.
